«Valentino n'a pas huit ans lorsqu'il est contraint de fuir Marial Bai, son village natal, traqué par les
cavaliers arabes, ces miliciens armés par Khartoum. Comme des dizaines de milliers d'autres
gosses, le jeune Soudanais va parcourir à pied des centaines de kilomètres pour échapper au sort
des enfants soldats et des esclaves. Valentino passera ensuite plus de dix ans dans des camps de
réfugiés en Ethiopie et au Kenya, avant d'obtenir un visa pour l'Amérique. Ironie du sort, son départ était prévu le 11 septembre 2001. Quelques jours plus tard, il s'envolera enfin pour Atlanta. Dans une nouvelle jungle, urbaine cette fois, Valentino l'Africain découvre une face inattendue du racisme. Cette nouvelle existence pourrait bien se révéler aussi périlleuse que la survie dans des contrées ravagées par la guerre. A mi-chemin entre le roman picaresque et le récit d'apprentissage, ce livre est avant tout le fruit d'un échange. Eggers l'Américain a passé des centaines d'heures à écouter Valentino l'Africain se raconter. Au service d'une tradition orale, la plume impertinente de Dave Eggers fait mouche et insuffle à ce récit une dimension épique, quirappelle celle de Mark Twain». Samuel Todd.