Description :
Un jour, grand-père m’a dit que j’étais un enfant de salaud.
Oui, je suis un enfant de salaud. Mais pas à cause de tes guerres en désordre, papa, de tes bottes allemandes, de ton orgueil. Ce n’est pas ça, un salaud. Ni à cause des rôles que tu as endossés : SS de pacotille, patriote d’occasion, résistant de composition. La saloperie n’a aucun rapport avec la lâcheté ou la bravoure.
Non. Le salaud, c’est l’homme qui a jeté son fils dans la vie comme dans la boue. Sans trace, sans repère, sans lumière, sans la moindre vérité. Qui a traversé la guerre en refermant chaque porte derrière lui. Qui s’est fourvoyé dans tous les pièges en se croyant plus fort que tous, qui a passé sa guerre puis sa paix, puis sa vie entière à tricher et à éviter les questions des autres. Puis les miennes. Le salaud, c’est le père qui m’a trahi.
S.C.
Pudique et courageux, bouleversant. Les Échos.
Un livre rare, un livre de combat, de dégoût et d’amour. Cet opus-là est d’une puissance encore supérieure à tout ce que l’auteur a précédemment écrit. Challenges.
Notes Biographiques :
Sorj Chalandon est un écrivain et journaliste français. Après avoir travaillé trente-quatre ans à Libération, il est aujourd’hui membre de la rédaction du Canard enchaîné. Ses reportages sur l’Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988. Il est notamment l’auteur de Petit Bonzi, Une promesse (prix Médicis 2006), Mon traître, La Légende de nos pères, Retour à Killybegs (Grand prix du roman de l’Académie française 2011), Le Quatrième Mur (prix Goncourt des lycéens 2013 et Prix des lecteurs du Livre de Poche 2015), Profession du père et Le Jour d’avant.