Résumé :

Au Soudan, photographier quelqu'un, c'est lui ravir son "double vital". C'est, d'une certaine façon, l'envoûter. Alors il a eu du mérite, Seydou Keïta, natif de Bamako, la perle du Mali, d'avoir convaincu tant de ses concitoyens de poser pour lui dans leurs plus beaux habits (camisole golofu ou robe buloku), en cheveux bien coiffés, en tresses "zazou" ou en mouchoir de tête. Quinze mille clichés, soigneusement conservés, sont la fabuleuse mémoire de trois décennies de vie quotidienne au Mali.