Face à la crise écologique, le sentiment d'impuissance domine. On imagine volontiers le monde vivant aujourd'hui comme une cathédrale en feu. Mais l'aventure de l'évolution qui trame ensemble toutes les espèces de la biosphère n'est pas un patrimoine figé et fragile : elle est une force dynamique de régénération et de création continue. Comprendre le vivant de cette façon rend visibles les paradoxes qui nous lient à lui.
Il n'a pas besoin de nous, mais il est à défendre. Il est affaibli par nos atteintes, mais plus puissant que nous. Il peut donc repartir si nous lui restituons les conditions pour qu'il exprime sa résilience et sa prodigalité natives. Le problème devient désormais : comment raviver les braises ? Et cette voie nous redonne la puissance d'agir.