Algérie, années 1990. C'est la décennie noire. Dans le conflit, les corps des filles sont prises de guerre, enjeux, trophées. Elles se taisent, de honte. Puis on demandera à ces très jeunes filles de pardonner. Tandis que résonne l'histoire déchirante de l'une d'entre elles, la narratrice raconte comment elle a dû choisir l'exil pour vivre enfin. Deux paroles de femmes en écho, haut et fort, en mémoire de toutes les autres, d'Algérie ou d'ailleurs...
Si elle a pu fuir et échapper au séisme, Wahiba Khiari le porte au plus profond d'elle-même et ne peut s'en défaire. Pas plus que nous qui la lisons. Leïla Slimani, Jeune Afrique.