Mieux qu’une utopie: une nécessité. Demain, qui gouvernera le monde? Les Etats-Unis? La Chine? L’Inde? L’Europe? Le G20? L’ONU? Les multinationales? Les mafias? Quel pays, quelle coalition, quelles institution internationale aura les moyens de maîtriser les menaces écologiques, nucléaires, économiques, financières, sociales, politiques, militaires qui pèsent sur le monde? Qui saura valoriser les formidables potentialités de toutes les cultures? Faut-il laisser le pouvoir sur le monde aux religions? Aux empires? Aux marchés? Ou bien faut-il le rendre aux nations en fermant les frontières? Un jour l’humanité comprendra qu’elle a tout à gagner à se rassembler autour d’un gouvernement démocratique du monde, dépassant les intérêts des nations les plus puissantes, protégeant l’identité de chaque civilisation et gérant au mieux les intérêts de l’humanité. L'idée en est ancienne. Au moins aussi ancienne que la prise de conscience de l'unité de l'espèce humaine. Elle n'est ni utopique ni absurde. Elle s'impose, comme s'imposa l'idée de l'Etat, regroupement des provinces, et celui des grandes fédérations continentales. Un tel gouvernement existera un jour. Après un désastre, ou à sa place. Il est urgent d’oser y penser, pour éviter que le chaos s'installe, que les forces centrifuges à l'oeuvre ne l'emportent, pour résoudre la crise financière, pour maîtriser la crise écologique et les menaces épidémiologiques, pour réduire les injustices planétaires, pour rendre possible une croissance planétaire durable. Paru en première édition chez Fayard en 2011.