Ça commence par une histoire d amour, et ça finit dans le sang et les organes arrachés. De la dame écouillée est le miroir inversé d un conte de fées: enfin, on y voit que l héroïne est une idiote, la belle-mère une garce, et le « prince charmant » un parfait sadique. Aucun texte misogyne n a atteint un tel niveau de violence. D un radicalisme absolu, ce fabliau médiéval déploie une cruauté apte à faire bondir tous les lecteurs: les féministes vont sortir leurs griffes, les petites natures tourneront de l il et les autres se tordront de rire, puisqu il s agit avant tout d une farce. Dommage que Freud, lui, n ait pas eu la chance de lire ce petit récit qui lui aurait fourni l illustration idéale du complexe de castration.