Alors qu'elle aide Shippô, un petit esprit renard, à venger son père, Kagome se fait enlever par l'un des deux frères Raïjû. Alerté par le démon renard, Inu Yasha part à la rencontre des frères Raïjû pour libérer Kagome et assouvir la vengeance de Shippô. Mais notre cher héros est loin de se douter de la puissance de l'adversaire qu'il va affronter.
C'est ainsi que débute le long affrontement entre Inu Yasha et les frères Raïjû. Long est le mot le plus approprié, car ce combat, pas vraiment utile pour le déroulement de l'œuvre, s'étire sur plus de la moitié du volume. Le background proposé par Rumiko Takahashi autour de l'enlèvement de Kagome, de la vengeance de Shippô et de la récupération des fragments de la perle de Shikon est intéressant, mais ce qui pose vraiment problème c'est le combat en lui-même. L'auteure use de ficelles classiques pour le rallonger à souhait. Difficile de rester captiver donc. C'est bien plaisant de voir des histoires courtes s'enchaîner autour d'un fil conducteur mais encore faut-il qu'elles ne tombent pas dans le banal et la surenchère.
Rumiko Takahashi enchaîne par la suite avec une histoire se déroulant dans le Japon contemporain. On sent déjà le schéma du tome précédent se répéter... On ne peut qu'être effrayé pour la suite en voyant que l'auteure commence dès maintenant à manquer d'inspiration.
La mangaka nous narre une histoire de fantôme dans laquelle Kagome se retrouve impliquée. Il s'agit de l'esprit en peine d'une petite fille qui refuse de quitter notre monde. Rien de plus classique donc. Entre le combat à rallonge de la première partie du tome et cette histoire de fantôme, on peut se dire que l'imagination de Rumiko Takahashi ne vole pas haut. On a connu l'auteure beaucoup plus inspirée dans sa carrière... Pour autant, malgré son classicisme affligeant, cette histoire reste agréable à lire. Il faut bien avouer que la patte graphique de la mangaka en est pour beaucoup.
En définitive, on reconnaît dans ce quatrième volume tout le paradoxe d'Inu Yasha: des histoires inutiles et clichées qui s'enchaînent à la suite mais qui parviennent à attirer notre attention. Rumiko Takahashi a du talent, c'est indéniable, mais il faut bien plus que ça pour faire un bon manga.
jojo81
(Critique de www.manga-news.com)