Dans ce bref essai, la grande historienne de l'Antiquité Marta Sordi analyse la transformation de l'Empire romain entre la fin de la dynastie des Constantiniens (364) et la mort de Théodose (395). Durant cette période, l'empire gouverné par des monarques chrétiens se transforme en un "Empire romain-chrétien", selon l'expression d'Augustin. Il connais également un recentrage, le dernier, vers l'Occident, qui depuis la fondation de Constantinople, et jusqu'à la tragique campagne de Julien, avait été tant négligé.
L'empire traverse durant cette période une succession de crises considérables dont il semble pourtant sortir renforcé grâce à l'action de grandes personnalités, si bien qu'à la mort de Théodose, il a retrouvé stabilité et unité, et sécurisé ses frontières. Chacun des six chapitres explore un aspect de cette transformation à la fois politique, institutionnelle et culturelle, en soulignant le rôle de saint Ambroise.
Intellectuel, évêque et interlocuteur des empereurs, il est celui qui, pour reprendre les paroles de l'auteur, "fournit sa théologie du pouvoir d l'Empire romain-chrétien à l'heure où il prend enfin conscience de lui-même".